DANGER POUR l’ENVIRONNEMENT: Tortues distribuées lors de la Braderie de La Hulpe
Qui n’a pas eu le bonheur, ou rêvé, d’un aquarium. Outre des poissons, bien d’autres organismes aquatiques s’y trouvent pour le ravissement et le délassement. En réservant une possibilité de « sortir » de l’eau (terrarium) on peut aussi y placer des animaux amphibies comme des tortues aquatiques. Contrairement aux tortues terrestres, elles ont une carapace aplatie, mais aussi, elles sont carnivores… Très affamées, elles grandissent vite en captivité… trop vite pour la taille de l’aquarium… Ne sachant que faire… bien des amateurs s’en défont… en les plaçant dans les ruisseaux, rivières ou étang. Si dans les ruisseaux elles disparaissent vite car ne supportant pas le froid hivernal (la grande majorité de ces tortues sont originaires du Sud des USA), dans des masses d’eau plus vaste, plus tempérée elles parviennent à survivre… et à grandir. Comme proies tout y passe : insectes, vers, poissons… et plus âgées elles deviennent omnivores. D’une petite taille lors de l’acquisition (en animalerie) on passe à des exemplaires pouvant atteindre de quelques kg à 25 kg après un long séjour en étangs et rivière… où ces chéloniens déciment le milieu. Toute l’Europe est ainsi colonisée par ces tortues… qui perturbent les milieux naturels à cause des « retours à la nature » faits par des personnes initialement attirées par ces jolis reptiles… mais inconscientes des dégâts que leur comportement occasionne dans l’environnement.

Le développement de l’aquariophilie - terrariophilie a accentué les collectes de tortues dans la nature pour les vendre comme animaux domestiques. Ceci impacte leur développement naturel. De nombreuses espèces de tortues sont ainsi protégées, ce qui implique que la possession, l'achat ou la vente des tortues sont réglementés. La « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction » ou CITES appelée aussi « Convention de Washington » est un accord international entre Etats avec pour but de veiller à ce que le commerce international d’espèces ne menace pas leur survie. Dans le cas qui nous occupe, le commerce de ces attirantes petites tortues (avec près de 600 autres reptiles) est contrôlé et non autorisé sauf si couverts par un permis (par ex. recherche scientifique). Lors de la braderie de septembre à La Hulpe, un stand commercial avec attractions pour enfants donnait comme prix/cadeau de telles petites tortues, ceci en complète contravention par rapport aux règles CITES et autres conventions du même type (Liste Rouge de l’IUCN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature, Convention de Berne).

Tous les heureux gagnants de tortues à la Braderie étaient donc, comme l’exploitant de l’attraction, passibles de poursuites !

« La Hulpe Environnement », toujours vigilent pour défendre la Nature

Egalement publié dans le La Hulpe à La Loupe